Actus

Date : 24/02/2020

Découvrez la synthèse de nos rencontres dédiées aux pratiques en amateur !

Disponible en téléchargement ci-dessous !

Les pratiques dites « en amateur » recouvrent une grande diversité de formes, d’usages, de personnes et constituent en ce sens un réel enjeu de société. Toutefois, leur prise en compte est un sujet parfois peu audible dans le secteur des musiques actuelles, tant les questions de développement de projets, de soutien à la filière musicale (du point de vue le plus souvent économique et entrepreneurial) et d’insertion professionnelle monopolisent l’attention de nos réseaux et des politiques publiques nationales et territoriales.

Il est pourtant essentiel que la prise en compte de ces pratiques, sources de développement personnel et de lien social, soit considérée comme une illustration concrète du respect des droits culturels des personnes. Il est fondamental que leur dimension émancipatrice soit replacée au cœur des débats !

Qu’en est-il des réalités des pratiques « amateurs », des profils des musicien·ne·s, de leurs parcours nettement non linéaires ? Quels accompagnements possibles et projets sont à mettre en œuvre ? Comment garantir les libertés des personnes qui souhaitent s’exprimer artistiquement par la musique, sans projeter d’en faire leur métier ? Comment, à l’aune des droits culturels, revisiter la césure binaire opérée entre « pratiques en amateur / pratiques professionnelles », mesurer ce qui se joue au-delà des questions marchandes ou de lucrativité, considérer la pratique amateur en tant que telle et en appréhender la dimension émancipatrice ? Quels sont les enjeux d’une hypothétique structuration des musicien·ne·s amateurs ?

Ces journées ouvertes à toutes et à tous (organisations concernées par ces pratiques, représentant·e·s des collectivités publiques et services de l’État, musicien·ne·s, etc.) furent l’occasion d’aborder, de débattre et de travailler l’ensemble de ces questions. Elles avaient ainsi l’ambition de poser des perspectives et de formuler des propositions au regard des prochaines échéances électorales.

Un premier temps de travail en plénière a permis à la FEDELIMA de présenter résultats de son étude intitulée « Les pratiques collectives (et volontaires) en amateur dans les musiques populaires ». Cette présentation était suivie d’un échange avec les participants. Une projection du documentaire « Bande d’amateurs », du collectif RPM a ensuite été proposée aux participants, permettant également de nourrir les trois ateliers thématiques en sous-groupes qui ont suivi, intitulés :

  • Du vécu aux besoins des musicien·ne·s
  • Les parcours en amateur et l’accompagnement des pratiques à l’échelle des bassins de vie : métropolitains, départementaux, régionaux...
  • Penser la place des pratiques en amateur dans les politiques publiques (LCAP, droits culturels, contexte de création du CNM, élections municipales…)

Ces trois ateliers ont permis d’identifier un certain nombre de problématiques et d’enjeux-clés qui ont été réorganisés en trois thèmes pour la mise en œuvre d’un deuxième temps de travail en sous-groupes aboutissant aux préconisations, propositions et axes de réflexion présentés dans cette synthèse.

Nous espérons que celle-ci saura retranscrire au mieux les échanges qui ont eu lieu lors de ces deux jours.

Bonne lecture !